Voici cinq roches comptant parmi les plus représentatives du secteur. Les roches magmatiques sont illustrées par un granite et un basalte, les roches métamorphiques, par une amphibolite et les roches sédimentaires, par une dolomie. On y a ajouté un échantillon de roche filonienne, la barytine.

Les trois premières photos concernent des blocs rocheux qui se trouvent aujourd'hui au sein même de la station de l'Alpe d'Huez. Ce sont les glaciers de l'ère quaternaire qui les ont arrachés à leur domaine initial et les ont transportés jusqu'ici. Les bulldozers ont pris le relais plus récemment, mais uniquement sur les tout derniers mètres du trajet.

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Bloc de microgranite provenant vraisemblablement de la zone coloriée en rouge sur le schéma géologique de la figure 5 (escarpements rocheux supportant le lac Besson et le lac Noir). Les minéraux d'un microgranite sont les mêmes que ceux d'un granite (quartz, feldspath et mica), mais ils sont peu visibles à l'œil nu. Une caractéristique perceptible est l'absence de litage, ce qui différencie nettement cette roche de celle qui suit.

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La photo suivante présente une roche métamorphique de type amphibolite gneissique. On observe un litage, qui oppose ici des lits de couleur blanche (quartz et feldspath) à des lits de couleur verte (amphibole). Le métamorphisme est un processus par lequel une roche se transforme en une autre, le plus souvent sous l'action d'une augmentation de la pression et de la température et ceci explique que les zones de subduction soient particulièrement propices au métamorphisme.

S'il n'est pas toujours aisé de savoir ce qu'était la roche initiale, l'observation d'un grand nombre d'échantillons d'amphibolites gneissiques montre que la fraction claire recoupe localement la fraction sombre. Ceci laisse entendre qu'elle a été la plus mobile des deux et qu'à la manière d'un fluide, elle s'est insinuée dans le résidu solide, ou tout au moins plus visqueux, représenté

par la partie sombre. On touche là à un phénomène important appelé "migmatisation" ou plus simplement “fusion partielle". Si, dans le gros bloc rocheux examiné ici, un échantillon était prélevé exclusivement dans une partie sombre, il serait représentatif d'une amphibolite. S'il était prélevé dans une partie claire, il serait représentatif d'une roche apparentée à un granite.

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Ci-dessous, voici une dolomie, roche sédimentaire essentiellement composée de dolomite, carbonate de calcium et de magnésium, parfois accompagné d’un peu de fer.

Par oxydation au contact de l'air, les dolomies prennent la patine ocre qui est bien visible sur la photo. Elle leur vaut le nom de dolomies “capucin”, et les rend facilement reconnaissables sur le terrain. Là où il est affecté de cassures fraîches, ce bloc présente une couleur grise beaucoup plus banale. C'est le signe que la teinte capucin est limitée à la zone superficielle, et qu'il s'agit donc bien d'une simple patine.    

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Proche d'un basalte, cette roche volcanique est appelée spilite. On la reconnaît, à l'œil nu, à la présence fréquente de vacuoles de calcite (carbonate de calcium) dont la couleur claire tranche sur le fond sombre de la roche. En Oisans, les spilites apparaissent sous la forme de coulées de laves intercalées dans les couches sédimentaires d'âge triasique. Elles sont  les témoins de l'épisode volcanique annonciateur de l'ouverture de l'Océan Alpin. Dans le secteur de l’Alpe d’Huez, il existe quelques affleurements de spilites au col de Cluy, ainsi que dans la combe de l’Herpie, qui est surtout connue pour ses mines de charbon.

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La photo ci-dessous montre un minéral, la barytine, qui est un sulfate de baryum. Bien que très accessoire dans les roches par rapport aux minéraux tels que feldspath, quartz ou calcite, la barytine mérite une attention particulière à l'Alpe d'Huez, du fait qu'elle a été extraite en grande quantité - et abandonnée sur place - dans un secteur aisément accessible.

Elle constitue une fraction importante de la gangue dans la plupart des filons de galène (sulfure de plomb) autrefois exploités en Oisans. Le quartier de Brandes, à l'Alpe d'Huez, porte les vestiges d'un centre minier, jadis très actif, où l'on recherchait ce minéral. L'argent y était présent en modeste quantité et la galène était elle-même présente en modeste quantité au sein de la barytine. S'il faut aujourd'hui un peu de patience pour apercevoir quelques mouchetures de galène dans les déblais miniers qui restent entassés dans le secteur, la barytine, en revanche, s'y trouve en abondance. Du fait de sa couleur blanche, elle se confond souvent avec le quartz, mais elle s'en distingue immédiatement par sa densité élevée.

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BONNE DÉCOUVERTE À TOUS ...